Être passages

Dans le premier atelier, on va d'abord convier ces phénomènes sensibles qui seront nos partenaires de jeu pendant tout le week-end. Nous allons établir le dialogue entre le corps et le monde du subtil, observer nos territoires et expérimenter d'en garder sauvagement les frontières si besoin. Parmi les phénomènes sensibles conviés, les émotions seront aux premières loges, accompagnées des cris, colères, désirs, larmes, rires et autres habitants de notre mystérieuse cosmologie. Enfin et surtout, nous allons invoquer l'implication qui sera la clef de notre traversée.   

Une fois familiers des êtres sensibles qui peuplent notre expérience, dans ce second atelier, nous allons observer comment ces créatures invisibles s'agencent en flux dans notre paysage sensoriel et comment le mouvement peut devenir un outil de puissance, pour devenir soi-même, un flux d'expérience. Nous allons jouer avec la notion de centre d'expérience, déplacer ce centre, le démultiplier, le réagencer, le disloquer tant qu'à la fin, il puisse s'ouvrir... Que l'expérience puisse passer sans ambages.

Dans le troisième et dernier atelier, nous allons laisser le passage croître jusqu'à en perdre de vue la limite. À cet endroit du passage, nous allons explorer la surprise, l'inattendu, le mystère. À ce stade, la musique sera notre outil de prédilection pour nous perdre parfaitement. Puis, nous allons fermer la porte derrière nous, avaler la clef, nous dissoudre nous-même et observer comment, même s'il n'y a plus ni identité ni centre, l'expérience peut continuer d'exister.