Il y 2,5 milliard d'année, la terre subit ce qu'on appelle aujourd'hui la grande catastrophe de l'oxygène. Avant ça, la plupart des créatures (beaucoup de bactéries en vrai) vivaient pépouse de fermentation et autre joyeuseté chimique. Le jardin d'eden était en fait une grosse bière tiède Puis les plantes sont arrivées. Thug life, elles ont éradiqué 95% de tout ce qui vivait sur le globe, grace à ce fameux déchet qu'elles se sont mise à rejeter non-stop : l'oxygène. Ce gaz a été pour une grande partie du monde le pire poison. Le vivant, en tant qu'organisme global, s'est juste monumentalement transformé de l'intérieur. Les créatures se sont adaptées, comme les cellules d'un corps dans une chrysalide. Certaines bactéries se sont mise à utiliser ce poison foisonnant et leurs descendants gambadent aujourd'hui partout sur la planète, parmi nous, animaux que nous sommes. Le truc c'est que l'oxygène est, du coup, encore potentiellement un poison. Un poison qui mettrai une centaine d'année à nous buter mais un poison quand même. En effet, selon une des théories en vigueur sur le vieillissement, la cause majeure des lesions cellulaires, des cancers et autres diabètes est l'oxydation produite par les réactions biochimiques locales : les radicaux libres. L'oxygène nous tue à mesure qu'il nous fait vivre. Et pendant ce temps là, le monde végétal continue sa route et certains d'entre eux, comme les arbres sont quasiment immortels. En effet, même si un arbre à 3000 ans, d'une part, il ne cesse jamais de croître et d'autre part, chaque nouvelle branche est comme neuve, sans l'ombre d'une ride
Ce qui m'intéresse particulièrement dans ce récit théorique, c'est qu'il m'invite à remettre en question ce phénomène tout simple qu'est la respiration. Il m'incite à réinterroger ma relation à l'atmosphère et à observer ce geste fondamental pour ce qu'il peut être, à savoir, à chaque mouvement du diaphragme, un pacte avec l'ensemble du vivant. Je peux célébrer la vie et la mort chaque fois que l'atmosphère transite en moi et à chaque fois que je transite dans l'atmosphère.